Préservation et valorisation du Patrimoine culturel : le textile traditionnel de Badiangara et de Djenné à l’honneur

 Préservation et valorisation du Patrimoine culturel : le textile traditionnel de Badiangara et de Djenné à l’honneur

Désormais, les traditions textiles de Badiangara et de Djenné font  l’objet d’une attention soutenue. Le lancement du projet de conservation, de revitalisation et de valorisation de ce patrimoine culturel a eu lieu le 16 décembre 2021 au Mémorial Modibo Keïta de Bamako. Plusieurs personnalités étaient présentes à la cérémonie.

Les motifs du textile artisanal dogon et peulh sont aussi ingénieux que variés. Tracé à la main par les femmes en général, le pagne traditionnel dogon tire son originalité de la richesse culturelle du centre du Mali, notamment de Badiangara et de Djenné. Ce tissu traditionnel reste le vestige de l’artisanat textile malien, happé par le style moderne. Donc plus qu’un simple textile, ces créations font partie du patrimoine culturel malien à sauvegarder et valoriser.

Selon le ministre de l’Artisanat de la Culture, l’Industrie Hôtellerie et du Tourisme, Andogolou Guindo, le projet qui démarre entre dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord bilatéral sur les restrictions à l’importation de matériels archéologiques de la vallée du Niger et les falaises de Bandiagara, signé le 19 septembre 1993 entre le gouvernement des États-Unis d’Amérique et celui du Mali.

Ce projet vise à inventorier, documenter et conserver les compétences, les outils et les pratiques associées à la production et à l’utilisation de textiles et d’objets connexes dans les contextes culturels des communautés peulh et dogon au centre du Mali. Une zone en proie à des violences inter et intracommunautaires, instrumentalistes.

Pour l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Mali, M. Dennis B Hankins, le présent projet est motivé par la conviction que la préservation du patrimoine culturel du Mali est un élément clé pour garantir qu’un sentiment partage d’identité malienne soit transmis à la prochaine génération.

Il a ajouté que les jeunes joueront un rôle clé dans ce projet pour s’assurer que les traditions en voie de disparition se perpétuent pour une autre génération.

Alerte sur d’autres tenues traditionnelles maliennes

Au-delà du centre du Mali, les autorités doivent procéder à un recensement exhaustif de l’ensemble des textiles traditionnels en voie de disparition comme le « nyaga ». Ce pagne tissé local aux allures princières était, jadis, confectionné dans la région de Ségou.

Dans un passé encore récent, c’est le nyaga que la marraine d’un mariage offrait à son beau-fils en guise de cadeau. Une symbolique originale qui est aujourd’hui remplacée par le bazin importé de l’Europe.

Ce n’est pas tout, les responsables du département de la culture et du tourisme doivent breveter l’ensemble de ces textiles traditionnels originaux et s’employer afin qu’ils soient inscrits au patrimoine culturel de l’UNESCO.

La cérémonie de lancement du projet a enregistré la présence du président de la commission éducation, Culture, artisanat et tourisme, communication et nouvelles technologies du Conseil national de transition, M. Magma Gabriel KONATE et celle du représentant du chef du bureau de l’UNESCO à Bamako, Saïdou KANAMBAYE.

Soumaïla Sagara

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